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L'eau de vos robinets

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Message  Eugène COLOMBAN Ven 31 Déc - 11:11

A lire le projet de SITA toutes les précautions semblent avoir été prises pour qu’aucun écoulement toxique ne gagne le canal. Car en effet une zone de captage se trouve sur la rive gauche du Rhône à 3km en aval de ce site et bien sûr il faut veiller à la santé de la population qui consomme cette eau.
Pour mémoire cette nappe dessert en eau potable plusieurs communes dont Ternay, Serezin, Solaize,St Symphorien d’Ozon, Simandre, Communay sur la rive droite et Chassagny, Chaussan, Millery, Montagny, Mornant, Orliénas, Rontalon, Saint Laurent d'Agny, Taluyers, Vourles sur la rive gauche soit près de 200 000 personnes.
Toutes les précautions sont prises, sauf les phénomènes climatiques exceptionnels qui frappent la France de plus en plus fréquemment telle que des pluies torrentielles qui sont habilement passées sous silence en évoquant uniquement la foudre. Rien qu’en 2010 le 26 février la tempête Xynthia balayait l’ouest de la France, faisant 53 morts. le 4 mai une houle dantesque ravageait la plage de Cannes, le 9 juin une pluie de grêlons gigantesques attaquait Montbéliard, le 15 juin le département du Var a été frappé par des précipitations exceptionnelles atteignant jusqu'à 400 litres d’eau au m² localement et provoquant 25 morts.
Suite à ces phénomènes un rapport du Sénat pointe l’impréparation des mentalités françaises face à ces risques naturels : « En une vingtaine d’années, tempêtes et pluies torrentielles ont fait près de 400 morts en France. «L’inondation est le premier des risques de catastrophe naturelle, pointe le rapport. « Selon Bruno Retailleau, sénateur (NI) de Vendée et président de la mission, il est indispensable de «réinstaurer en France une culture du risque», qui a disparu dans «nos sociétés très avancées» où l’on pense tout maîtriser.
Prenons par exemple une précipitation de pluie de l’ordre de 150mm en 24h, ce qui n’est pas excessif au vu de ce qu’il s’est passé rien qu’en 2010 en France. Ce site avec sa surface de 70 000m² recevra la quantité de 10 500 000 litres soit 10 500 m3 . Où ira cette eau qui n’en doutons pas sera polluée en traversant les matériaux entreposés et en lessivant les sols. Les bassins de rétention et divers systèmes de pompage prévus pour évacuer ces eaux vers des stations de traitement hypothétique seront vite saturés et l’on ne pourra que constater les dégâts au bout de nos robinets, sans parler des sols qui seront irrémédiablement pollués en profondeur
Par ailleurs comment peut on assurer que les liaisons avec le quai de chargement des barges au bord du canal situé a plus de 250 mètres du site de stockage ne sèmeront pas sur ce trajet des quantités non négligeables de déchets polluants qui seront inévitablement entrainés au canal par les pluies et le vent. On peut aussi craindre que le chargement lui-même entraine de nombreux déchets dans les eaux soit directement soit indirectement à partir des quais. Qui contrôlera ?
Je rappelle qu’une importante pollution accidentelle du Rhône en 1993 avait fait grand bruit et qu’à la suite les autorités sanitaires de la région avaient décidé en 2003 d’installer une station de contrôle par prélèvement en amont de cette nappe desservant ces 17 communes. A ce sujet beaucoup de doutes subsistent quant a de son efficacité en temps réel. Est- il aussi nécessaire de rappeler qu’il est interdit de consommer le poisson pêché dans le Rhône à cause des teneurs en PCB.
En conséquence n’est-il pas légitime de se poser quelques question sur l’eau que nous buvons actuellement et d’accroitre notre vigilance vis-à-vis du projet SITA ou l’exploitant ne pourra raisonnablement certifier qu’il sera capable de contrôler et maitriser a 100% la teneur des déchets arrivant sur son site comme il l’évoque pour la radioactivité je cite : « Le risque radioactivité est un risque dont l’occurrence ne dépend pas de l’exploitant mais du producteur de déchet ».
Peu nous importe d’où vient le risque, il existe.
La pollution actuelle des eaux du Rhône est telle qu’il ne faudrait pas grand-chose pour priver d’eau potable les 17 communes citées ci-dessus. Il n’est donc pas réaliste d’implanter une telle installation à quelques kilomètres de cette nappe souterraine en ne tenant pas compte des risques potentielles et en particulier ceux découlant des phénomènes climatiques exceptionnels.
Je viens de faire état de la nappe souterraine qui alimente 200 000 personnes, mais savez vous qu’une station de pompage pour irrigation est située à quelques mètres au sud du terrain convoité par SITA. Une conduite de 800 mm. alimente le bassin de l’Ozon et la plaine d’Heyrieux. Contrairement au prélèvement de l’eau pour alimenter les populations, les milliers de M3 d’eau irriguant ces territoires ne font l’objet d’aucune surveillance et iront directement polluer les nappes phréatiques en cas d’accident. Pour information 60% de ces nappes sont déjà polluées soit par les nitrates soit par les pesticides et souvent par les deux. Le taux augmentant d’année en année, faut-il encore fermer les yeux sur ces données factuelles et continuer à les ignorer ?

Eugène COLOMBAN

Messages : 2
Date d'inscription : 03/11/2010

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